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Limitation des partis politiques : Une œuvre de salubrité publique (décryptage Leral)

La pléthore de partis politiques au Sénégal continue de faire débat. Depuis que le président Abdou Diouf a ouvert les vannes du multipartisme dans les années 1980 , le Sénégal est inondé de partis dont le décompte avoisine plus de 250. Pour un pays de 14 millions d'habitant, cela fait vraiment désordre.


Rédigé par leral.net le Jeudi 21 Septembre 2017 à 12:12 | | 0 commentaire(s)|

Limitation des partis politiques : Une œuvre de salubrité publique (décryptage Leral)

Aujourd'hui, le constat unanime est qu'il y a trop de partis politiques au Sénégal. Les partis poussent comme des champignons avec des motivations obscures mais qui ont toujours comme soubassement, l'argent.

La presque totalité des partis politiques sont des fonds de commerce et leur création n’obéit qu'à une logique de partage du gâteau. Désormais,il suffit qu'un militant soit frustré par la façon dont son parti est managé, pour qu'il crée le sien.

D'autres mettent en place leur structure avec comme finalité, un marchandage avec le régime. Un régime, qui le plus souvent y trouve son compte et grâce aux fonds politiques dont il dispose, achète ces politiciens affairistes comme des petits pains pour étoffer sa base. Sous Wade, il en a été ainsi et ce phénomène continue de s'exacerber sous Macky Sall.

D'ailleurs, aujourd'hu,i il est communément admis que la voie la plus rapide pour accéder à la richesse, est d'entrer en politique. Si la politique est une activité noble, force est de constater aujourd'hui, qu'elle a perdu ses lettres de noblesse, d'où la désaffection des populations envers les politiciens.

Ce qui est plus irritant dans cette situation est que tous les leaders, plutôt dealers qui créent leur formation, prennent prétexte du fait qu'ils ne sont mus que par les intérêts des populations qu'ils veulent servir.

Mais la réalité est que leur seule vision et ambition, reste de jouir des délices du pouvoir. Aujourd'hui, si les populations se plaignent du fait qu'ils semblent être en perpétuelle campagne électorale, c'est que ces politiciens à la recherche effrénée d'avoir et de pouvoir, n'ont pas de base si ce ne sont les médias qu'ils investissent pour se faire voir et éventuellement, se vendre.

Au rythme ou va la floraison des partis, il est fort à craindre que cela ne débouche sur l'anarchie. Et la cacophonie des dernières législatives où les électeurs avaient du mal à se retrouver devant la flopée de listes en compétition, devrait pousser les autorités à prendre des mesures pour élaguer cette forêt touffue de formations.

Pour mettre un terme définitif à cette pagaille, il faudrait des mesures drastiques. Pourquoi ne pas obliger tous les partis politiques à se présenter aux élections et dissoudre tous ceux qui ne seront pas capables d'avoir 5% de l’électorat ? Seulement, il ne sera pas facile de réaliser un tel projet car tous les politiciens professionnels dont les partis devront passer à la trappe, ne manqueront pas de ruer dans les brancards pour crier à la dictature ou à la forfaiture.

Pour éviter les éventuelles récriminations et les suspicions le pouvoir pourrait faire voter des lois fortes et les faire adopter par voie référendaire.

 

 

LA REDACTION